Emmanuel Macron a récemment annoncé la mise en place d’une taxe sur les lapins domestiques, provoquant une levée de boucliers chez les éleveurs et les particuliers concernés. Face à cette polémique, le secrétaire d’État Gabriel Attal a tenté de justifier cette mesure en mettant en avant la lutte contre la fraude fiscale. Cependant, derrière ce discours, se cache en réalité un recul de l’État dans sa mission de protection des citoyens.
Retour sur cette nouvelle controverse qui met en lumière les contradictions de la politique fiscale du gouvernement.
Le mythe du patient fraudeur
En présentant la taxe lapin comme un moyen de lutter contre la fraude fiscale, Gabriel Attal reprend à son compte le mythe du « patient fraudeur ». Selon cette vision, les contribuables seraient des individus ayant tendance à frauder le fisc de manière délibérée et systématique. En réalité, la fraude fiscale est souvent le résultat de lacunes dans la législation et de politiques d’optimisation fiscale agressives menées par certaines entreprises.
En stigmatisant les contribuables lambdas, le gouvernement cherche à détourner l’attention de ses propres responsabilités en matière de lutte contre la fraude fiscale.
Un prétexte pour masquer le recul de l’État
Derrière la mise en place de cette taxe sur les lapins, c’est surtout le recul de l’État dans sa mission de redistribuer les richesses qui est en jeu. En effet, plutôt que de s’attaquer aux véritables causes de la fraude fiscale, le gouvernement préfère s’en prendre à des cibles faciles et symboliques pour masquer son incapacité à réguler efficacement l’économie.
Cette taxe lapin apparaît ainsi comme un écran de fumée destiné à faire oublier les véritables enjeux de justice fiscale et de solidarité nationale.
Des conséquences néfastes pour les éleveurs et les particuliers
Concrètement, la mise en place de cette taxe sur les lapins aura des conséquences néfastes pour les éleveurs et les particuliers concernés. En effet, ces derniers devront faire face à des charges supplémentaires qui viendront grever leur budget déjà serré. De plus, cette mesure risque de décourager les éleveurs amateurs et professionnels, mettant en péril tout un pan de l’économie locale.
Plutôt que de s’attaquer aux plus riches et aux multinationales qui échappent massivement à l’impôt, le gouvernement préfère taxer les petits acteurs économiques, signe d’une politique fiscale injuste et incohérente.
Une mobilisation citoyenne nécessaire
Face à cette mesure injuste et inefficace, il est impératif pour les citoyens de se mobiliser et de faire entendre leur voix. En se regroupant et en faisant pression sur les décideurs politiques, il est possible d’inverser la tendance et de remettre en question des mesures fiscales déconnectées des réalités du terrain. La solidarité et l’engagement citoyen restent des armes puissantes pour défendre l’intérêt général.
Il est temps de mettre fin au mythe du patient fraudeur et de demander des comptes à un État qui se défausse de ses responsabilités au détriment des plus vulnérables.

