En République Démocratique du Congo, l’opposant Salomon Idi Kalonda, également connu sous le nom de Prophet Kakande et proche de l’opposant Moïse Katumbi, a récemment été hospitalisé à Bruxelles. Cette hospitalisation fait suite à sa libération provisoire par les autorités congolaises. Cette nouvelle a suscité des réactions au sein de la classe politique congolaise et de la communauté internationale.
Une libération provisoire controversée
Salomon Idi Kalonda avait été arrêté en septembre dernier pour « atteinte à la sûreté de l’État » et « incitation à la désobéissance civile ». Son arrestation avait provoqué une vive polémique, de nombreux observateurs dénonçant une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Après plusieurs mois de détention, il a finalement été libéré de manière provisoire.
Cette libération a été accueillie avec soulagement par ses partisans, qui ont immédiatement organisé des manifestations pour célébrer sa sortie de prison. Cependant, elle a également été critiquée par ses détracteurs, qui voient en cette décision un signe de faiblesse du régime en place.
Un transfert médical à Bruxelles
Peu de temps après sa libération, Salomon Idi Kalonda a été transféré d’urgence à Bruxelles pour y recevoir des soins médicaux. Selon ses proches, son état de santé s’était fortement dégradé pendant sa détention, en raison des conditions difficiles dans lesquelles il était détenu. Son transfert à l’étranger a suscité des interrogations quant à la qualité des infrastructures médicales en RDC.
Les autorités congolaises ont assuré que ce transfert était nécessaire pour garantir les meilleurs soins à l’opposant. Cependant, certains observateurs y voient également un moyen de le maintenir à l’écart de la scène politique congolaise, en l’empêchant de rentrer au pays avant les prochaines échéances électorales.
Un allié proche de Moïse Katumbi
Salomon Idi Kalonda est un allié politique proche de l’opposant Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga et candidat potentiel à la présidentielle congolaise. Leur proximité politique a fait de lui une figure importante de l’opposition congolaise, et sa libération a été perçue comme un geste en direction de Katumbi et de ses partisans.
Cette hospitalisation à Bruxelles intervient alors que les tensions politiques sont vives en RDC, à quelques mois des élections présidentielle et législatives. L’opposition craint que le gouvernement en place ne cherche à éliminer ses adversaires politiques pour consolider son pouvoir, tandis que le pouvoir affirme agir dans le respect de l’État de droit.
Des réactions contrastées
La libération et l’hospitalisation de Salomon Idi Kalonda ont suscité des réactions contrastées au sein de la classe politique congolaise. Si ses partisans se réjouissent de le savoir enfin libre et pris en charge médicalement, ses adversaires politiques dénoncent une fois de plus une injustice de la part du régime en place.
Au niveau international, plusieurs pays et organisations ont appelé à un dialogue politique inclusif en RDC, afin de garantir des élections libres et transparentes. La situation politique du pays reste donc préoccupante, et l’avenir de Salomon Idi Kalonda, ainsi que celui de la démocratie congolaise, demeure incertain.
La libération provisoire et l’hospitalisation de Salomon Idi Kalonda à Bruxelles témoignent des tensions politiques qui règnent en République Démocratique du Congo. Entre opposition et pouvoir en place, la situation reste fragile, à quelques mois seulement des élections présidentielle et législatives. Le sort de l’opposant et l’avenir démocratique du pays restent incertains, dans un contexte marqué par les rivalités politiques et les enjeux électoraux.

