Le pape François s’est rendu en Hongrie pour participer au Congrès eucharistique international. Cependant, il a également profité de son séjour pour rencontrer des réfugiés et mettre en avant la question de l’accueil des migrants. La visite du pape dans un pays dirigé par Viktor Orban, connu pour sa politique de fermeture des frontières, a été scrutée de près.
Le contexte
La Hongrie est un pays qui a vu arriver des milliers de migrants en 2015, principalement originaires de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan. Face à l’afflux de réfugiés, le gouvernement hongrois a fermé ses frontières et érigé un mur. Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, a déclaré que les réfugiés représentaient une menace pour la culture chrétienne de l’Europe.
Le pape François, quant à lui, prône une politique d’accueil et de respect envers les migrants, rappelant que leur dignité doit être préservée. Il a déjà effectué plusieurs visites dans des centres de réfugiés en Europe et a appelé à une solidarité internationale pour faire face aux mouvements migratoires.
La rencontre avec les réfugiés
Le pape François a rencontré des réfugiés lors de sa visite en Hongrie, rappelant ainsi l’importance de la dignité humaine et de l’accueil des migrants. Le Vatican a annoncé que la rencontre avait eu lieu dans une église du centre de Budapest, mais n’a pas donné plus de détails sur les personnes rencontrées en raison de la protection de leur vie privée.
Pendant l’audience générale qui a suivi sa visite en Hongrie, le pape François a rappelé que les migrants étaient des personnes et non pas des problèmes : « Ils sont des personnes qui ont besoin de notre attention et de notre aide. Ce ne sont pas des chiffres, ce sont des personnes. Et nous avons tous une responsabilité envers ces personnes. »
Cette rencontre a été largement commentée par les médias internationaux et a suscité des réactions contrastées en Hongrie.
La position du gouvernement hongrois
La position du gouvernement hongrois sur la question migratoire est connue pour être très ferme. Viktor Orban a déclaré à plusieurs reprises qu’il était important de protéger la culture et l’identité chrétienne de l’Europe contre les flux migratoires. La dernière loi adoptée par le Parlement hongrois, en juillet 2021, prévoit notamment des peines de prison pour toute personne aidant un réfugié en situation irrégulière.
Viktor Orban n’a pas assisté à la messe célébrée par le pape François lors du Congrès eucharistique international, invoquant des raisons de santé. Cependant, il a rencontré le pape en privé avant son départ pour la Slovaquie.
Les réactions à la visite du pape
La visite du pape François en Hongrie a suscité des réactions contrastées. Certains ont salué le message d’accueil et de fraternité envers les migrants porté par le pape, tandis que d’autres ont dénoncé une venue dans un pays qui a adopté une position ferme sur la question migratoire.
Le parti d’opposition hongrois Momentum a organisé une manifestation pour protester contre la visite du pape, jugeant que celle-ci « légitimait » la politique du gouvernement en place. D’autres ont salué la position du pape et son message universel d’amour et de solidarité.
La visite du pape François en Hongrie a été marquée par sa rencontre avec des réfugiés, qui a confirmé son engagement en faveur de l’accueil des migrants. Cette visite intervient alors que la question migratoire est au cœur du débat en Europe, et que les positions des différents États membres sont très contrastées. La position du gouvernement hongrois sur la question migratoire a été critiquée par certains, mais la visite du pape a rappelé l’importance de l’accueil et de la solidarité envers les plus vulnérables.
Cette visite a également montré que malgré les divergences politiques, le dialogue reste possible entre les différentes parties prenantes, et que la voix de l’Église peut jouer un rôle important dans ce débat.
