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Argent/Famille. Peut-on encore mourir chez soi ?

Argent/Famille : Peut-on encore mourir chez soi ?

Lorsque l’on parle de la fin de vie, une question se pose de plus en plus fréquemment : peut-on encore mourir chez soi ? Autrefois, il était courant de passer ses derniers instants dans le confort de son domicile, entouré de sa famille. Cependant, avec l’évolution des modes de vie et les contraintes économiques, cette pratique semble de moins en moins répandue. Explications.

La perte des liens familiaux

La première raison qui explique pourquoi il est de plus en plus rare de mourir chez soi est la perte des liens familiaux. De nos jours, de nombreuses familles sont éclatées géographiquement, avec les membres qui vivent aux quatre coins du pays voire à l’étranger. Il devient donc difficile d’organiser la présence de tous les proches lors des derniers moments, et la personne malade ou en fin de vie se retrouve souvent seule, sans soutien familial.

De plus, les relations familiales se sont distendues avec le temps. Les individus sont de plus en plus individualistes et centrés sur leur propre vie, ce qui limite les rencontres et les échanges entre les membres de la famille. Ainsi, lorsque vient le moment de la fin de vie, le cercle familial restreint ne se sent pas toujours concerné et préfère parfois déléguer cette responsabilité à des professionnels de santé.

Les contraintes économiques

Une autre problématique majeure qui empêche de plus en plus de personnes de mourir chez elles est liée aux contraintes économiques. En effet, les frais médicaux sont de plus en plus élevés et ne sont pas toujours pris en charge par les assurances santé. Ainsi, pour certaines familles, il devient impossible d’assumer les coûts liés à l’accompagnement médical à domicile.

De plus, certaines personnes en fin de vie nécessitent des soins spécifiques qui doivent être assurés par des professionnels de santé qualifiés. Or, engager du personnel médical à domicile représente un coût financier important. Par conséquent, de nombreuses familles se tournent vers les établissements de santé, où ces besoins sont mieux pris en charge.

La solitude de la fin de vie

Une autre raison qui peut expliquer pourquoi il est de moins en moins courant de mourir chez soi est la solitude de la fin de vie. Lorsque l’on est malade ou en fin de vie, on peut ressentir le besoin d’être entouré, soutenu et rassuré. Or, le domicile familial n’est pas toujours propice à cela, notamment si les membres de la famille ne sont pas présents physiquement.

En choisissant de mourir dans un établissement de santé, la personne malade peut bénéficier d’un encadrement médical et psychologique adapté à ses besoins, ainsi que de la présence d’autres patients qui vivent la même situation. Cela peut contribuer à rompre la solitude et à apporter un certain réconfort en cette période difficile.

En conclusion, il est indéniable que de moins en moins de personnes meurent chez elles de nos jours. La perte des liens familiaux, les contraintes économiques et la solitude de la fin de vie sont autant de facteurs qui expliquent cette tendance. Cependant, il est important de souligner qu’il existe encore des cas où mourir chez soi est possible, notamment lorsque la famille est soudée et a les ressources nécessaires pour organiser et assumer les coûts liés à l’accompagnement médical. Chaque situation est unique, et il convient d’en discuter en famille pour prendre la décision la plus adaptée aux besoins et aux souhaits de la personne en fin de vie.

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