CAN 2024 : plus dense mais sans locomotive, où en est le football africain ?
La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) est la compétition phare du football africain. Elle rassemble les meilleures équipes nationales du continent tous les deux ans. La prochaine édition de la CAN, qui se tiendra en 2024, promet d’être plus dense que jamais, avec 24 équipes participantes au lieu des 16 habituelles. Cependant, cette évolution pose la question de l’état du football africain et de l’absence d’une véritable locomotive capable de tirer l’ensemble du continent vers le haut.
Le choix d’élargir la CAN à 24 équipes a été salué comme une opportunité pour permettre à davantage de nations africaines de participer à la compétition. Cela donne également la possibilité à de nouveaux talents de se révéler sur la scène internationale. Cependant, cette expansion pose le défi de maintenir un niveau de jeu élevé et compétitif tout au long du tournoi.
Les difficultés du football africain
Le football africain fait face à de nombreux défis qui entravent son développement. Les infrastructures sportives sont souvent insuffisantes, les conditions économiques précaires rendent difficile la professionnalisation des joueurs, et le manque de soutien de la part des instances dirigeantes limite les possibilités de développement.
De plus, le talent africain est souvent exporté vers les championnats européens, privant ainsi les nations africaines de leurs meilleurs éléments. Les joueurs africains connaissent souvent une belle réussite à l’étranger, mais leur absence dans le championnat national affaiblit la compétitivité des clubs africains et limite leur capacitée à attirer des sponsors et à générer des revenus.
La recherche d’une locomotive
L’absence d’une véritable locomotive est un autre problème majeur pour le football africain. Au niveau continental, aucune équipe ne se détache réellement et n’est capable de rivaliser avec les meilleures sélections européennes ou sud-américaines. Cette situation a un impact sur les performances des sélections africaines lors des compétitions internationales, où elles peinent souvent à passer les phases de poules.
Le manque de compétitivité au niveau des clubs africains est également préoccupant. Au niveau de la Ligue des Champions africaine, les clubs africains sont souvent éliminés dès les premiers tours face à des équipes d’autres continents. Cela limite les opportunités de jouer à un niveau élevé et de progresser pour les clubs africains.
Les solutions possibles
Pour permettre au football africain de progresser, il est essentiel de mettre en place des mesures susceptibles de résoudre les problèmes rencontrés. Tout d’abord, il est nécessaire d’investir dans les infrastructures sportives afin de permettre aux joueurs de s’entrainer et de se développer dans de bonnes conditions. Cela nécessite également des investissements dans la formation des jeunes joueurs ainsi que dans l’encadrement des clubs et des sélections nationales.
Il est également important de favoriser la professionnalisation du football africain en améliorant les conditions économiques des clubs et en renforçant le soutien des instances dirigeantes. Cela permettrait d’attirer et de retenir les meilleurs talents africains, tout en développant une compétition plus compétitive au niveau national et continental.
La CAN 2024 s’annonce comme un tournant pour le football africain, avec une compétition plus dense mais sans véritable locomotive pour tirer le continent vers le haut. Cependant, il est possible de surmonter les difficultés actuelles en investissant dans les infrastructures sportives, en favorisant la professionnalisation du football et en renforçant le soutien des instances dirigeantes.
Avec des mesures appropriées, le football africain peut progresser et rivaliser avec les meilleures équipes du monde. Il est temps de donner aux joueurs africains les moyens de briller sur leur propre continent et de contribuer à l’évolution du football mondial.

