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Plus de 20 euros le kilo : pourquoi le prix des cerises explose cette année ?

Cette année, le prix des cerises est particulièrement élevé. Alors que l’on pouvait trouver des cerises à moins de 5 euros le kilo il y a quelques années, il n’est pas rare de les voir proposer maintenant pour plus de 20 euros le kilo. Pourquoi une telle explosion des prix ?

La météo :

Le temps qu’il fait joue un rôle important dans le développement des arbres fruitiers. Les cerisiers sont particulièrement sensibles aux intempéries. Ils ont besoin d’une période de froid suivi d’une période de chaleur pour fleurir. Si la floraison est trop précoce, les cerises risquent de geler. Si elle est trop tardive, la production sera faible. Cette année, la météo a été marquée par plusieurs périodes de gel et de grêle qui ont causé des pertes importantes chez les producteurs. En conséquence, l’offre de cerises est réduite et les prix augmentent.

Par ailleurs, la sécheresse estivale a également eu un impact négatif sur la qualité des fruits. Des cerises plus petites et moins juteuses ont été récoltées, ce qui a également renforcé la tension sur les prix.

Le coût de la main-d’œuvre :

Le secteur fruiticole est particulièrement dépendant de la main-d’œuvre manuelle. La récolte des cerises est un travail fastidieux qui nécessite beaucoup de personnel. Or, le coût horaire de la main-d’œuvre augmente régulièrement en France. Les agriculteurs doivent donc supporter des charges plus importantes chaque année. La hausse des coûts salariaux se répercute sur le prix de vente des cerises.

Cette année, les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 ont également ajouté une charge supplémentaire pour les producteurs. Les consignes de distanciation sociale et d’hygiène ont nécessité des aménagements dans les exploitations, ce qui a un coût non négligeable. Les agriculteurs ont dû investir dans des équipements de protection individuelle, des gels hydro-alcooliques, etc.

La concurrence étrangère :

Le marché des cerises est soumis à la concurrence des produits importés, notamment en provenance d’Espagne, du Maroc ou encore de Turquie. Ces pays proposent des cerises moins chères que la France, en raison de coûts de production moins élevés. Les fruits importés peuvent alors exercer une pression sur les prix des cerises françaises. La pandémie de Covid-19 a également perturbé les circuits de distribution internationaux, provoquant des pics de tension sur le marché.

Enfin, l’impact du Brexit doit également être pris en compte. Depuis le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni est sorti de l’Union Européenne. Les formalités douanières sont désormais obligatoires pour exporter des cerises vers le Royaume-Uni. Cela ajoute des coûts logistiques et administratifs qui peuvent dissuader les producteurs français de se tourner vers ce marché.

Conclusion :

Le prix des cerises est donc le résultat de plusieurs facteurs, dont la météo, le coût de la main-d’œuvre, la concurrence étrangère et les perturbations liées à la pandémie de Covid-19. Les producteurs français doivent faire face à une situation complexe qui pèse sur leur rentabilité. Pour les consommateurs, cela signifie qu’il faudra peut-être se passer de cerises cette année, ou accepter de payer un peu plus cher que d’habitude.

Il est à noter que les cerises sont un fruit fragile qui doit être manipulé avec précaution. Les producteurs français cultivent des variétés spécifiques et respectent des normes strictes en matière de production et de qualité. Choisir des cerises françaises permet également de soutenir une filière agricole locale et de s’assurer de la traçabilité des produits.

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