Depuis plusieurs années, la Silicon Valley est considérée comme le berceau de l’innovation technologique. Cependant, de plus en plus de personnes commencent à se questionner sur les conséquences de cette vision de la computation qui valorise l’efficacité et la rentabilité, au détriment de l’éthique et de la responsabilité. C’est dans ce contexte que de nouvelles visions alternatives de la computation émergent, prônant une utilisation de la technologie plus responsable et en accord avec les valeurs humaines.
La tech pour le bien commun
Le mouvement de la tech pour le bien commun vise à créer des technologies qui répondent aux besoins de la société et agissent en faveur du bien-être général. Ces projets sont financés par des organisations à but non lucratif et ont pour objectif d’apporter des solutions à des problèmes sociaux comme la pauvreté, l’isolement ou l’accès à l’éducation. Par exemple, l’application Be My Eyes relie des bénévoles à des personnes malvoyantes pour les aider dans leur quotidien.
Ce mouvement participe également à la création d’une économie plus équitable en encourageant la propriété intellectuelle collective et en s’opposant aux brevets abusifs. Il promeut également le partage de connaissances et le développement de technologies open source qui peuvent être réutilisées et améliorées par la communauté.
En contribuant à un monde plus juste, la tech pour le bien commun montre qu’il est possible de faire de la technologie sans sacrifier nos valeurs sociales et éthiques.
La tech au service de l’environnement
La Silicon Valley est souvent critiquée pour son niveau de pollution et sa consommation d’énergie extravagante. C’est pourquoi de nombreux projets alternatives essaient de mettre la technologie au service de l’environnement.
Le mouvement de l’agriculture urbaine utilise la tech pour développer des villes plus vertes et auto-suffisantes en nourriture. Des appli comme Grower’s Nation permettent aux utilisateurs de partager leurs connaissances sur l’agriculture et de trouver des informations sur les plantes à cultiver chez soi en fonction de l’espace dont on dispose.
D’autres initiatives se concentrent sur la réduction de l’empreinte carbone de la tech elle-même. Par exemple, la start-up Aether cherche à réduire l’impact environnemental des centres de données en utilisant des sources d’énergie renouvelables uniquement.
La tech éthique
La tech éthique cherche à empêcher l’utilisation abusive de la technologie et la violation de la vie privée des utilisateurs. Cette approche s’inscrit dans le prolongement des scandales qui ont entaché la réputation des géants techs ces dernières années, avec notamment le scandale Cambridge Analytica qui a révélé l’utilisation illégale des données personnelles de millions de personnes pour influencer les élections américaines.
Plusieurs projets lancent des outils pour protéger les utilisateurs de la surveillance et du tracking en ligne. Par exemple, le navigateur Brave préserve la vie privée de l’utilisateur en bloquant les traqueurs et les publicités invasives. En parallèle, la création de chartes éthiques pour l’utilisation des données personnelles dans les entreprises techs est encouragée.
Le but de cette approche est de rendre la technologie plus transparente et accessible, pour qu’elle soit utilisée en toute confiance par tous les utilisateurs.
Les initiatives alternatives à la Silicon Valley montrent que la technologie ne doit pas nécessairement se faire aux dépens de nos valeurs et de notre environnement. Ces projets, portés par des acteurs engagés, participent à la création d’un monde plus juste et durable. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour que ces approches alternatives soient généralisées. Il est donc important de soutenir ces mouvements et de continuer à questionner les pratiques de la Silicon Valley pour construire une tech plus éthique et responsable.
