En Algérie, un comité interministériel qui semait la terreur chez les patrons finalement « gelé ». Depuis quelques années, une polémique entourait le rôle du comité interministériel de contrôle des marchés (CICCM), créé en 2016 pour lutter contre le commerce informel et le marché parallèle. Ce comité était accusée d’utiliser des méthodes coercitives et violentes lors de ses opérations de contrôle, semant ainsi la terreur chez les patrons et commerçants. Après plusieurs mois de débats et de pression de la part de la société civile, le gouvernement algérien a finalement annoncé la suspension des activités du CICCM.
Des méthodes coercitives et violentes
Depuis sa création, le CICCM a été régulièrement accusé d’utiliser des méthodes coercitives et violentes lors de ses opérations de contrôle. Les témoignages de patrons et commerçants concernés sont nombreux et font état de violences physiques, de destruction de biens et de confiscation arbitraire de marchandises. Certains ont même rapporté des cas de racket et de corruption de la part des membres du comité.
Ces méthodes brutales ont semé la terreur chez les patrons et commerçants, qui vivaient dans la crainte constante des visites du CICCM. Beaucoup ont préféré fermer leurs commerces ou réduire leurs activités, par peur des représailles et des violences subies lors des opérations de contrôle. Cette situation a eu un impact négatif sur l’économie locale, avec une baisse de l’activité commerciale et une augmentation du chômage.
Face à ces accusations récurrentes, la société civile s’est mobilisée pour dénoncer les abus commis par le CICCM. Des organisations de défense des droits de l’homme ont mené des enquêtes et récolté des témoignages, dans le but de faire pression sur les autorités afin qu’elles prennent des mesures pour mettre fin à ces pratiques violentes.
Une suspension longtemps attendue
Après plusieurs mois de débats houleux, le gouvernement algérien a finalement annoncé la suspension des activités du CICCM. Cette décision a été saluée par la société civile et les organisations de défense des droits de l’homme, qui y voient une avancée significative pour la protection des droits des patrons et commerçants.
La suspension du CICCM est le résultat d’une prise de conscience des autorités quant aux abus commis par ce comité. Elle témoigne également de la volonté du gouvernement de rétablir un climat de confiance entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques.
Cette suspension n’est cependant que provisoire, le gouvernement ayant annoncé la mise en place d’une commission d’enquête chargée d’examiner les accusations portées contre le CICCM et de proposer des réformes pour éviter de tels abus à l’avenir. Il est donc nécessaire de rester vigilant et de demander des garanties quant à la réforme réelle du comité interministériel.
La suspension des activités du comité interministériel de contrôle des marchés en Algérie est un pas important vers la protection des droits des patrons et commerçants. Les méthodes coercitives et violentes utilisées par ce comité ont semé la terreur et ont eu un impact négatif sur l’économie locale. La société civile et les organisations de défense des droits de l’homme se sont mobilisées pour dénoncer ces abus et ont finalement obtenu gain de cause.
La mise en place d’une commission d’enquête chargée d’examiner les accusations portées contre le CICCM et de proposer des réformes est une étape nécessaire pour éviter de tels abus à l’avenir. Il est essentiel que cette commission travaille de manière transparente et indépendante, afin de restaurer la confiance entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques. Seul un tel engagement permettra de garantir la protection des droits des patrons et commerçants en Algérie.
